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Race Report - Winning Hit

GrandPrix.com - Mon, 2016-07-04 02:00
Austrian GP - Race ReportBy Dan Knutson in Spielberg
Categories: F1 Grand Prix

Video: German Grand Prix reaction

Sporting Life - Sun, 2016-07-03 15:40
We've got video reaction from the German Grand Prix, where Lewis Hamilton extended his Drivers' Championship lead.
Categories: F1 Grand Prix

4ème "Trophée Principauté de Monaco" à Venise

Visitmonaco - Fri, 2016-07-01 10:02
4ème "Trophée Principauté de Monaco " à Venise- Voiliers Vintages sur la lagune- Super Cup Banca Generali-24 _26 juin 2016

Monaco Gospel songs festival

Visitmonaco - Thu, 2016-06-30 08:39
Le Monaco Gospel Songs Festival se déroulera les 28 /29/30 juillet 2016 à 21h.Des moments magiques et uniques à ne pas manquer avec Rhoda Scott, Sister Grace et Em’bee Marcel Boungou.

Soirée de créations avec les Ballets de Monte-Carlo

Visitmonaco - Thu, 2016-06-30 08:38
Soirée Créations avec Les Ballets de Monte-Carlo - V. VARNAVA et J. VERBRUGGEN - du 21 au 24 juillet 2016 à 20h - Salle Garnier - Opéra de Monte-Carlo

Cinéma sur la page du Méridien Beach Plaza de Monaco

Visitmonaco - Thu, 2016-06-30 08:36
Lancement du Cinéma sur la plage du Méridien beach plaza du 28 juin au 16 août inclus.

3ème concours de création de jeux vidéo Monaco

Visitmonaco - Thu, 2016-06-23 13:51
Le Monaco Amine Game Internantional Conferences ( MAGIC) est une journée dédiée à la pop culture en présence d'invités prestigieux : jeux vidéos, manga, animation, comics, BD, cinéma, télévision.

Réouverture du restaurant Rampoldi à Monte-Carlo

Visitmonaco - Wed, 2016-06-22 14:51
Le restaurant Rampoldi redonne vie à son institution

Les hôtels "le Meridien" de Nice et Monaco font leur cinéma !

Visitmonaco - Wed, 2016-06-22 14:51
Du 13 juillet au 31 août au Méridien Nice Du 14 juin au 16 août au Méridien Beach Plaza

AGENDA DES MANIFESTATIONS SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2016 à Monaco

Visitmonaco - Tue, 2016-06-21 15:27
Du 20 au 26 juin 2016, de nombreuses festivités se dérouleront à Monaco, dont celles de la fête de la musique le 21 juin.

La Mairie de Monaco et le Saint Jean Club célèbrent la Saint Jean Jeudi 23 et vendredi 24 juin 2016

Visitmonaco - Tue, 2016-06-21 15:25
Issue d’une coutume très ancienne qui repose sur la naissance de Saint Jean le Baptiste fixée par l’Eglise au 24 juin, la Saint Jean est la fête du feu et de la lumière. A Monaco, cette fête se déroule chaque année sur deux journées et dans deux quartiers : le 23 juin sur le Rocher (Monaco-Ville) et le 24 juin au Quartier des Moulins.

Présentation de la saison 2016-2017 du théâtre Princesse Grâce à Monaco

Visitmonaco - Tue, 2016-06-21 15:23
En présence de Patrice Cellario, Conseiller de Gouvernement – Ministre de l’Intérieur, la saison 2016-2017 du Théâtre Princesse Grace vient d’être présentée par Jean-Charles Curau, Directeur des Affaires Culturelles, et Françoise Gamerdinger, Directeur-Adjoint : une saison qui verra se produire des comédiens tels Fabrice Luchini, Romane Bohringer, Gérard Darmon, Catherine Jacob, Pierre Arditi ou Christian Vadim, présent lui aussi à cette conférence, et que le public pourra retrouver deux fois sur scène. A noter également la présence, à cette présentation, du scénographe Rudy Sabounghi.

L’orchestre philharmonique de Monte-Carlo en direct des Chorégies d'Orange sur France 3 pour « MUSIQUES EN FÊTE »

Visitmonaco - Tue, 2016-06-21 15:22
Dans le cadre magnifique du Théâtre Antique d'Orange, Alain Duault a réuni de grands artistes de la musique classique et de la variété à l'occasion de « Musiques en fêtes » 2016.

Tournoi de Qualification Olympique de Rugby à VII

Visitmonaco - Thu, 2016-06-16 14:24
Monaco Sevens est le tournoi de qualification olympique de Rugby à VII, qui se déroulera au Stade Louis II les 18 et 19 juins prochains. 16 équipes s’affronteront pour décrocher l’unique place qualificative restante pour les Jeux Olympiques de Rio 2016.

Euro 2016 C’est ouvert !

Monaco Hebdo - Wed, 2016-06-15 14:15
Qui va remporter l’Euro ? C’est la question que tout le monde se pose, alors que le match d’ouverture France-Roumanie aura lieu le 10 juin, avec une finale le 10 juillet. Entre retombées économiques, enjeux sportifs et menace terroriste, cette édition 2016 qui voit Nice accueillir quatre matches, peut accoucher du meilleur comme du pire. Explications.

C’est un sentiment mitigé qui prédominait, alors que Monaco Hebdo bouclait ce numéro le 7 juin, à seulement 72 heures du début de cet Euro 2016. Mitigé, car la menace terroriste reste forte en France. Le 6 juin, Libération évoquait l’arrestation par les services secrets ukrainiens d’un Français soupçonné d’avoir planifié 15 attentats pendant l’Euro. L’AFP a indiqué qu’il était en possession de 125 kg de TNT. Quelques jours auparavant, une polémique a éclaté en France sur les fans-zones, ces lieux où se retrouveront les supporters des 24 équipes engagées dans ce tournoi international. Faut-il les conserver ou les supprimer pour minimiser les risques d’attentats ? Le gouvernement français a décidé de maintenir les 10 fans-zones (voir notre encadré) envisagées. Les abords seront quadrillés par une partie des 77 000 policiers et gendarmes mobilisés. A l’intérieur, les collectivités territoriales sont chargées de gérer la sécurité. Environ 60 entreprises spécialisées sont sous contrat, ce qui représente 13 000 agents de sécurité privés : 9 000 pour les stades et 3 000 pour ces fameuses fans-zones, rapporte Le Parisien.

 

Portugal

Autour de ce climat pesant, on oublierait presque qu’une grande fête va avoir lieu. En effet, pendant un mois, la France, Monaco et le reste de l’Europe vont vivre au rythme de la 15ème édition de cette compétition qui réunit 24 équipes réparties dans 6 poules. Aucun joueur monégasque n’a été retenu par l’ancien entraîneur de l’AS Monaco, Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe de France depuis 2012. Pour voir des joueurs de l’ASM à l’Euro, ce n’est donc pas la France qu’il faudra suivre, mais d’autres équipes européennes. Comme par exemple la Croatie qui alignera le gardien Danijel Subasic. Ou encore le Portugal, qui a décidé de miser sur Ricardo Carvalho et Joao Moutinho. Blessé, Bernardo Silva a, en revanche, dû déclarer forfait pour cette compétition. Une certitude, difficile de savoir qui remportera ce championnat d’Europe. Sans doute par goût personnel et par sympathie, une majorité des personnalités que Monaco Hebdo a interrogées voit une victoire française le 10 juillet au soir.

 

 

Grand-Messe

Après la Grèce en 2004 et l’Espagne en 2008 et en 2012, l’ex-président de l’AS Monaco, Jérôme de Bontin, pense que l’Allemagne, qui a remporté la dernière Coupe du monde au Brésil, s’imposera en France.

Du côté des élus du Conseil national, Thierry Crovetto estime que le Portugal de Cristiano Ronaldo battra la Belgique d’Eden Hazard en finale. Alors que le consultant de Canal+ et d’iTélé, Jean-Luc Arribart que nous avons longuement interrogé dans les pages qui suivent, croit savoir que l’Espagne remportera une troisième fois d’affilée ce trophée (voir encadré). D’autres pensent même que l’Angleterre pourrait créer la surprise et surprendre tout le monde. En revanche, seuls Jérôme de Bontin et Jean-Charles Allavena estiment que l’Italie, dont la seule victoire en Coupe d’Europe remonte à 1968, peut arriver en finale. Bref, la compétition semble ouverte. Et selon Les Echos, elle devrait rapporter gros : l’UEFA devrait empocher 1,9 milliard d’euros et la France devrait encaisser 1,2 milliard de retombées économiques. Il faudra au moins ça pour chasser un instant les craintes liées à l’organisation de cette grand-messe du football européen.

 

Fan-zone à Nice : sécurité renforcée Pas question de lésiner sur la sécurité… Christian Estrosi, le président Les Républicains (LR) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a décidé de mobiliser de gros moyens humains et financiers pour assurer la sécurité de la fan-zone niçoise qui sera installée au jardin Albert Ier et au théâtre de Verdure. Au total, 124 agents de sécurité pour une capacité de 10 000 personnes seront mobilisés. Selon l’ancien maire LR de Nice, la fan-zone disposerait du taux d’encadrement « le plus important des 10 villes hôtes ». Au-delà des agents de sécurité, la ville de Nice devrait être aussi la seule en France à proposer une fan-zone équipée de portiques à détection des métaux. Mais ce n’est pas tout. Ce dispositif doit être aussi complété par l’installation de 10 caméras de vidéo-surveillance s’ajoutant aux 8 déjà existantes sur cette zone. Côté budget, 1,5 million d’euros seront consacrés uniquement à la sécurité. 870 000 euros seront pris en charge par l’UEFA et l’Etat. Le reste sera payé par la ville, soit 630 000 euros. A Monaco, aucune fan-zone ou lieu de rassemblement n’a été prévu. En revanche, les rencontres se déroulant à Nice auront « un impact en termes de dispositif de sécurité », a indiqué, sans plus de détails, le conseiller pour l’Intérieur, Patrice Cellario, lors de la conférence de presse du gouvernement le 2 juin. S.B. Euro : les 14 vainqueurs

2012 : Espagne

2008 : Espagne

2004 : Grèce

2000 : France

1996 : Allemagne

1992 : Danemark

1988 : Pays-Bas

1984 : France

1980 : Allemagne de l’Ouest

1976 : Tchécoslovaquie

1972 : Allemagne de l’Ouest

1968 : Italie

1964 : Espagne

1960 : Union Soviétique

 

« On ne sait plus trop ce que vaut cette équipe de France » Enjeux sportifs, polémique Benzema-Deschamps, menace terroriste… Consultant pour Canal+ et pour iTélé, Jean-Luc Arribart décrypte les points chauds de cet Euro 2016 pour lequel Nice organise quatre matches, entre le 12 et le 27 juin.

Les joueurs de l’équipe de France sélectionnés par l’ancien monégasque, Didier Deschamps, sont vraiment les meilleurs choix possibles ?

Sur les 23 joueurs retenus, je suis globalement satisfait. Compte tenu des joueurs blessés, et compte tenu du mode de fonctionnement assez pragmatique de Didier Deschamps, les choix sont logiques. Pour pouvoir faire face aux blessures, Deschamps aime bien avoir des joueurs qui se ressemblent.

 

Des exemples ?

Par exemple, au milieu du terrain, Diarra et Cabaye sont deux joueurs interchangeables. Même chose avec Pogba et Sissoko, ou encore avec Matuidi et Kante.

 

Et en attaque ?

En l’absence de Benzema, la titularisation de Gignac et de Giroud au poste d’avant-centre me convient. André-Pierre Gignac a fait une super saison, il est affuté et en confiance. Il a, je crois, beaucoup mûri. Ce ne sera sans doute pas un titulaire, mais ce sera un joueur qui pourra rendre service.

 

Contesté dans son club d’Arsenal, Olivier Giroud a encore sa place avec les Bleus ?

Oui. C’est même un très bon choix, parce qu’on n’a pas ce genre de profil en équipe de France. Giroud est capable de gagner athlétiquement et physiquement des ballons, notamment dans les duels aériens. Il sait aussi jouer dos à la défense adverse, et remiser de très bons ballons pour ses co-équipiers, comme il l’a fait en Angleterre, lors d’un match contre Manchester City.

 

Vraiment aucun regret ?

Le seul joueur que je regrette de ne pas voir dans cette sélection, c’est le Niçois Hatem Ben Arfa. Même si Kingsley Coman a beaucoup de qualités, il n’a pas fait une meilleure saison que Ben Arfa. Coman a été pris pour sa vitesse et sa puissance, avec lesquelles il peut débloquer une fin de match difficile. Coman est un joueur très intéressant. Mais Ben Arfa aurait aussi pu être ce joueur capable de faire la différence en fin de match, notamment par ses dribbles et par ses actions individuelles.

 

Que vaut cette équipe de France alors ?

On ne sait plus trop. Il y a deux ans, l’équipe de France disposait d’une défense solide, autour de Raphaël Varane. En son absence, Laurent Koscielny n’a pas été très sécurisant. Du coup, sa confiance et sa sérénité ont été entamées. Un joueur devait avoir un rôle essentiel dans cet Euro, mais il s’est hélas blessé : c’est Lassana Diarra. Sans Diarra, son club, l’Olympique de Marseille (OM), serait sans doute descendu en Ligue 2 (L2).

 

à ce point ?

Diarra a fait une saison formidable. Il sait très bien lire le jeu, il gagne beaucoup de ballons, il joue techniquement très juste, il sait garder le ballon, accélérer, donne le rythme… Grâce à sa vision du jeu et à sa technique, il sait parfaitement anticiper. C’est donc là, juste devant, qu’il est très utile pour sécuriser une charnière en danger.

 

Vraiment ?

Oui, car la France joue avec une charnière composée d’Adil Rami et d’Eliaquim Mangala qui est très vulnérable. Ou qui, en tous les cas, n’a pas trouvé son équilibre. Mais Didier Deschamps a décié de rappeler Adil Rami. Il a parlé avec ses joueurs. Il sait donc beaucoup de choses que nous ignorons.

 

Et le milieu de terrain de cette équipe de France ?

Heureusement, on a toujours Matuidi qui revient très bien et Pogba, qui est un vrai phénomène. Sa puissance, sa technique et son inspiration lui permettent de faire la différence au milieu de terrain.

 

L’attaque semble être performante ?

Devant, on a des solutions. Mais si pour gagner un match la France doit marquer à chaque fois trois ou quatre buts, ça sera compliqué. Car les Bleus ne parviendront pas à marquer trois ou quatre buts à toutes les équipes qu’ils vont affronter.

 

Vraiment impossible d’évaluer le potentiel de cette équipe de France ?

Je n’en sais fichtrement rien. Au moment où commence cet Euro, on a tout, sauf des certitudes. On sait que la France est capable de marquer des buts, mais qu’elle est aussi capable d’en prendre. Tous les matches de préparation n’ont pas permis à cette équipe de vraiment se rôder. Et les blessures de Raphaël Varane et de Lassana Diarra sont vraiment très préjudiciables.

 

L’AS Monaco vient de gagner la Coupe Gambardella et pourtant, il n’y a pas de joueurs monégasques en équipe de France depuis un bon moment déjà ?

Il y a assez peu de joueurs français dans l’équipe de Monaco qui évoluent en Ligue 1 (L1)… Ces derniers temps, l’ASM fait plutôt un élevage de jeunes joueurs étrangers très prometteurs qu’elle met en vitrine une saison avant de les revendre avec une plus-value.

 

Mais Monaco a changé sa stratégie en misant davantage sur de jeunes talents ?

Entre des jeunes un peu trop jeunes et des vieux un peu trop vieux, j’ai du mal à m’y retrouver avec cette ASM. L’effectif est trop important, avec trop de joueurs qui se ressemblent. Vu ce contexte, Jardim fait des miracles depuis deux ans.

 

Le projet sportif de l’ASM vous semble le bon pour décrocher des titres ?

Le projet sportif est clairement dicté par les dirigeants et par le président qui n’a plus envie de mettre d’argent dans ce club. Du coup, il a demandé à ce que son club vive en faisant des coups, avec l’achat de jeunes joueurs revendus plus cher. Tous les clubs rêvent de faire ça. Et il est logique d’aller chercher des joueurs ailleurs, même à l’étranger. Surtout qu’aujourd’hui, tout va plus vite.

 

Alors pourquoi Monaco n’a aucun joueur sélectionné en équipe de France ?

Il faut laisser le temps aux jeunes joueurs d’exprimer leur potentiel. Quand Anthony Martial a quitté Monaco l’été dernier pour Manchester United (MU), on ne savait pas s’il serait capable d’exploser et de s’épanouir comme il l’a fait en Premier League. C’est tant mieux, mais il aurait fallu que Martial reste encore un an en Principauté, pour tout casser avec Monaco.

 

Ces jeunes joueurs ont un rôle à jouer ?

Ces jeunes joueurs doivent à un moment donné être capables de franchir un palier et se révéler. Et permettre de renforcer l’équipe première. Il faut donc les garder un an ou deux en L1 pour qu’ils puissent montrer leur potentiel. Donc le projet de Monaco n’est pas un projet sportif. C’est un projet de club. Et on demande aux sportifs de s’en accommoder.

 

Les critiques de Benzema sur Deschamps vous ont surpris ?

C’est pitoyable de la part de Benzema. Qu’il ait de la frustration et qu’il soit très déçu de ne pas avoir été sélectionné pour participer à cet Euro, je peux le concevoir. Mais qu’il argumente en estimant que Deschamps cède devant une partie de la France raciste, c’est ridicule.

 

Ce genre de sortie médiatique est spontané ou il y a une stratégie et un calcul derrière ?

S’il y a derrière cette interview une manœuvre politico-sociétale pour mettre en exergue une partie de la population qui croirait que ce que dit Benzema est vrai, ce serait inouï. J’aurais du mal à y croire. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on est prêt à tout pour faire parler de soi. Notamment avec les réseaux sociaux, comme Twitter.

 

Aujourd’hui, les footballeurs communiquent trop et trop vite ?

Je ne suis pas de cette génération, mais je ne comprends pas ce besoin de dire au monde entier ce que l’on pense, de montrer tout ce que l’on fait et de dire tout ce que l’on ressent sur tous les sujets possibles. Ceci alors que la plupart du temps, ce que les gens ont à dire ne mérite même pas quelques lignes dans un journal.

 

Didier Deschamps est raciste ?

Pour bien connaître Didier Deschamps, penser qu’il est raciste, c’est être complètement à côté de la plaque. Il fait ses choix en fonction de critères sportifs et en fonction de ce qu’il estime être le plus judicieux pour bâtir l’équipe la plus performante possible. En revanche, Deschamps doit construire son équipe de France en tenant compte d’affaires extra-sportives. Or, ce n’est tout de même pas de la faute de Didier Deschamps si Karim Benzema s’est retrouvé pris dans cette affaire de sextape avec Mathieu Valbuena…

 

Les affaires qui se multiplient depuis quelques années dans le football, qu’elles soient judiciaires ou non, sont révélatrices d’un véritable malaise dans ce milieu ?

Le milieu du football a beaucoup changé depuis que je l’ai quitté en tant que joueur professionnel en 1988. Aujourd’hui l’argent coule à flot, comme ça n’a jamais été le cas à mon époque. Désormais, ce sont les joueurs et leurs agents qui sont devenus les maîtres du jeu. Les réseaux sociaux permettent de faire passer des messages au monde entier en direct. Tout s’est accéléré. Enfin, la société a aussi beaucoup changé. Le football reste le reflet de la jeunesse et de notre société. Mais il y a des valeurs qu’il faut garder : ce sont celles de la République. Et j’y suis personnellement très attaché. Je crois que Didier Deschamps les applique très bien.

 

Parmi les trois matches de poule qui vont se dérouler à l’Allianz Riviera de Nice, lequel a votre préférence ?

Le match Belgique-Suède prévu le 22 juin me semble intéressant. D’abord parce que ce sera l’occasion de voir jouer Zlatan Ibrahimovic avec la Suède. Voir un tel joueur, c’est toujours un sacré spectacle, surtout après la très bonne saison qu’il a fait avec le PSG. Mais je ne suis pas sûr qu’il pourra à lui tout seul permettre à son équipe de faire un bon Euro, car la Suède s’est tout de même qualifié de justesse.

 

Et chez les Belges ?

Il y a dans cette équipe énormément de talents individuels. Le sélectionneur, Marc Wilmots, a eu un peu de mal à bâtir sa défense à cause de quelques défections, notamment celle de Vincent Kompany et de Nicolas Lombaerts. Wilmots a trouvé une solution un peu curieuse, puisque la charnière centrale de Tottenham, Jan Vertonghen-Tobias Alderweireld, doit occuper des postes de défenseurs latéraux. Pour le reste, cette équipe de Belgique me plaît beaucoup, avec de très bons joueurs : Marouane Fellaini, Eden Hazard, Kevin de Bruyne, Moussa Dembele, Romelu Lukaku… De plus, après une Coupe du monde un peu décevante, la Belgique aura envie de rectifier le tir.

 

Un Euro réussi permettra de faire passer au second plan les menaces terroristes et les affaires de corruption qui ont touché les instances dirigeantes du football ?

Un Euro c’est une formidable récréation pour la société européenne, parce que c’est un moment de plaisir et de bonheur partagé. Donc oui, s’il ne se passe rien, cet Euro peut permettre d’oublier un peu toutes les atrocités de ces derniers mois. Si l’équipe de France fait un bon parcours, cela peut contribuer à consolider les liens sociaux. A l’inverse, si la France est éliminée rapidement et qu’il y a en plus des problèmes liés au terrorisme, le stress et l’angoisse augmenteront encore.

 

Pour prévenir des actes terroristes, les politiques se sont déchirés autour du choix de maintenir ou non les fans-zones ?

Je comprends les inquiétudes des organisateurs, des services municipaux et des services de sécurité. Car les fans-zones sont malheureusement un endroit rêvé pour commettre un attentat. Aujourd’hui, avec ce qu’il s’est passé en France, il y aura toujours une inquiétude. En supprimant ces fans-zones, on va supprimer des risques, mais on ne supprimera pas tous les risques.

 

Que faire alors ?

Supprimer ces fans-zones, c’est céder au terrorisme. Car ces gens-là veulent nous faire changer de vie, nous faire vivre dans l’angoisse et dans la crainte. La meilleure réponse face au terrorisme, c’est donc de maintenir ces fans-zones et de continuer à vivre, à rire et à s’amuser. Tout en sachant que certaines choses peuvent se produire. Faisons confiance à ceux qui sont chargés de protéger les fans-zones et la société dans son ensemble.

(1) Dans un entretien accordé le 1er juin au quotidien espagnol Marca, l’attaquant français du Real Madrid, Karim Benzema, a expliqué que sa non-sélection en équipe de France s’expliquait en partie par une montée du racisme en France. Tout en estimant que Didier Deschamps n’était pas raciste, il a jugé que le sélectionneur français avait « cédé sous la pression d’une partie raciste de la France. Il faut savoir qu’en France le parti d’extrême droite est arrivé au deuxième tour des dernières élections. »

 

Ils votent pour la France et pour Griezmann Ils sont liés de près ou de loin à l’AS Monaco ou ils aiment tout simplement le football. Des personnalités ont accepté de donner leurs pronostics pour cet Euro 2016. Jérôme de Bontin,

président de l’AS Monaco de 2008 à 2009

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

L’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

L’Allemagne.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

L’Autriche fera un bon parcours et pourrait être la surprise du tournoi, avec les Diables rouges belges.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

La France ne sera pas en finale. Elle sera probablement éliminée en 1/4 ou peut-être en demi-finale. Ce sera une déception pour tout le pays. Payet sera le meilleur joueur français, si on lui donne la chance de jouer.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Cristiano Ronaldo sera le meilleur buteur du tournoi. Mais son équipe, le Portugal, ne passera pas les quarts de finale.

 

André-Pierre Couffet,

président de l’AS Monaco football féminin

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

La France et l’Espagne.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

La France.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

L’Allemagne.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

L’Angleterre.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Antoine Griezmann.

 

Omar Da Fonseca,

joueur de l’AS Monaco de 1986 à 1988

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

L’Espagne et la France.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

La France.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

La Belgique.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

L’Angleterre.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Antoine Griezmann.

 

 

Ludovic Giuly,

joueur de l’AS Monaco de 1998 à 2004, puis de 2011 à 2012

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

L’Espagne et la France.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

La France.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

Le Portugal.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

L’Allemagne.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Antoine Griezmann.

 

Jean-Charles Allavena,

élu au Conseil national

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

Un bon France-Italie, qui serait une revanche du Mondial de 2006 et un souvenir de l’Euro 2000…

Qui remportera l’Euro 2016 ?

La France. Ce serait une excellente chose.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

Je dirais l’Angleterre ou la Croatie.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

Le Portugal.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Antoine Griezmann.

 

Christophe Robino,

élu au Conseil national

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

La France et l’Angleterre. L’Angleterre aura probablement éliminé l’Allemagne en demi-finale.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

La France, en croisant les doigts ! Même si les absences de certains joueurs en défense vont peser lourd à ce stade de la compétition.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

La Croatie a l’équipe pour faire un magnifique parcours.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

L’Italie semble manquer de référence et de cadres… Mais l’Allemagne sera forcément attendue, au vu de sa très moyenne campagne de qualification.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

L’attaquant de Tottenham, Harry Kane qui a marqué 25 buts en 38 matches en Premier League. Ou pourquoi pas Antoine Griezmann, s’il se remet de sa finale de Ligue des Champions perdue avec l’Atletico Madrid contre le Real Madrid.

 

Philippe Clérissi,

élu au Conseil national

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

La France et la Belgique.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

La France, avec une équipe apaisée et équilibrée, mêlant des jeunes joueurs de talent évoluant dans les plus grands championnats d’Europe comme Paul Pogba (Juventus de Turin), Anthony Martial (Manchester United), ou Kingsley Coman (Bayern de Munich), à des joueurs expérimentés comme Olivier Giroud (Arsenal), Hugo Lloris (Tottenham), Patrice Evra (Juventus de Turin) où Dimitri Payet (West Ham) a l’immense avantage de jouer tous ses matches à la maison. La France est donc pour moi la favorite logique de la compétition. La Belgique, qui enchaîne les bonnes performances, devrait logiquement parvenir à se hisser en finale. Elle possède dans son effectif des joueurs de très haut niveau, dont certains font partie du top ten européen. Je pense notamment à Kevin De Bruyne (Manchester City), Thibaut Courtois (Chelsea) ou encore Eden Hazard (Chelsea) qui fait une bonne fin de saison avec son club Chelsea, mais aussi à Marouane Fellaini (Manchester United), Romelu Lukaku (Everton), Vincent Kompany (Manchester City) ou Divock Origi (Liverpool). Cela dit, je vois en finale une courte victoire de la France, 1-0 ou 2-1.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

L’équipe surprise de cet Euro pourrait être l’Angleterre qui a considérablement renouvelé son effectif et qui, je l’espère, pourra compter sur sa jeune pépite Marcus Rashford (Manchester United), mais aussi sur Jamie Vardy (Leicester City) et sur l’indéboulonnable Wayne Rooney (Manchester United). Les joueurs de cette sélection sont tous aguerris aux joutes de la Premier League, que l’on considère comme le championnat le plus difficile d’Europe.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

La plus grosse déception de cet Euro pourrait être l’Italie qui depuis des années, si l’on excepte la Juventus de Turin, vit repliée sur elle-même, dans le sens où ses internationaux évoluent, pour l’essentiel, en Serie A. Or, celle-ci n’est plus que l’ombre d’elle-même. Je crains donc le pire pour cette sélection.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Le meilleur buteur de l’Euro pourrait être Griezmann, De Bruyne, Hazard ou Vardy.

 

Thierry Crovetto,

élu au Conseil national

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

On pourrait avoir une finale Portugal-Belgique.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

Je verrais bien une victoire du Portugal.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

La surprise de cet Euro pourrait être la Belgique, qui pourrait être dans le dernier carré, voire même finaliste…

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

On attend toujours beaucoup du pays organisateur. Après l’Euro 1984 et la Coupe du Monde 1998, toute la France espère un nouvel exploit des Bleus, qui pourraient constituer la plus grosse déception de la compétition…

Quel joueur finira meilleur buteur ?

Après avoir réalisé une excellente saison avec le Real de Madrid, le Portugais Cristiano Ronaldo pourrait terminer meilleur buteur de la compétition.

 

Jean-Luc Arribart,

journaliste iTélé-Canal+

 

Qui seront les finalistes de cet Euro ?

J’ai du mal à garder mon optimisme pour l’équipe de France. J’y croyais beaucoup au début. Mais depuis la cascade de blessures qui a touché cette équipe, si la France parvient en demi-finale ou en quart de finale, ce sera déjà très bien. En finale, je vois bien l’Espagne et l’Allemagne. Ce sont en tout cas deux valeurs sûres pour cet Euro.

Qui remportera l’Euro 2016 ?

Pour une fois, ce ne sera pas l’Allemagne. Je pense plutôt à l’Espagne.

Quelle équipe sera la surprise de cet Euro ?

La Belgique. Mais est-ce que c’est une vraie surprise ? Plutôt une demi-surprise. Cette équipe peut cette fois-ci faire une belle compétition. Il faut aussi se méfier de l’Angleterre qui peut par son côté à la fois athlétique et technique créer une surprise. Les Anglais possèdent des joueurs qui ne doutent pas trop.

Quelle équipe sera la plus grosse déception de cet Euro ?

Le Portugal, comme d’habitude. Et même si j’ai donné l’Allemagne en finale, je pense que ça se jouera à quitte ou double pour cette équipe. Si l’Allemagne n’est pas la plus grosse déception de cet Euro, elle ira en finale. C’est une équipe un peu vieillissante et ils ont des joueurs blessés. Il peut aussi y avoir un phénomène d’usure avec leur entraîneur, Joachim Löw, qui est à ce poste depuis 2006. Pour toutes ces raisons, je ne serai pas surpris plus que ça que l’Allemagne soit décevante.

Quel joueur finira meilleur buteur ?

L’avant-centre de l’Espagne, Alvaro Morata.

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« Il n’y aura pas de problème »

Monaco Hebdo - Wed, 2016-06-15 14:04
Le représentant de la société en charge du projet du quartier de l’Esplanade, Antonio Caroli, répond aux inquiétudes de l’Automobile Club de Monaco sur la compatibilité entre ce projet et le TV compound du Grand Prix de Monaco.

Michel Boeri, président de l’Automobile Club, de Monaco (ACM) a déclaré que le projet du quartier de l’Esplanade des Pêcheurs met en danger le Grand Prix de Monaco : quelle est votre position sur ce sujet ?

Avant tout autre commentaire, je tiens à préciser que j’ai beaucoup de respect et d’admiration pour tous les bénévoles de l’ACM, car leur travail permet depuis des décennies le bon déroulement d’un événement comme le Grand Prix de Monaco. Ce qui peut être vu comme un exploit, compte tenu des difficultés que l’organisation d’un tel événement représente dans une ville comme Monaco. Personne ne laissera croire que quiconque peut le mettre en danger. Nos solutions vont plutôt dans le sens de le pérenniser.

 

Mais Michel Boeri a déclaré que la surface mise à la disposition du TV Compound indispensable à l’organisation du Grand Prix était insuffisante dans le cadre de ce nouveau quartier sur le port ?

Les surfaces mises à disposition sont de 4 330 m2 pour le TV Compound et de 875 m2 pour les pneumatiques, soit un total de 5 205 m2. Ces surfaces sont nettement supérieures à celles demandées initialement (2 700-3 000 m2), et même aux 4 000 m2 (y compris catering et sanitaires) et aux 450 m2 des pneumatiques réclamés aujourd’hui : il n’y a donc évidemment pas de problème.

 

Alors pour quelles raisons Michel Boeri n’est pas satisfait ?

Je ne connais pas ses raisons, qui doivent être sûrement valables, mais qui ne sont pas celles évoquées.

 

Et la solution alternative du parking des Pêcheurs ?

C’est une solution suggérée par Michel Boeri et ses services lors de nos rencontres, qui nous semble être très valable, mais que nous n’avons pas à juger. Ce qui est curieux, c’est qu’après avoir proposé cette solution, l’ACM estime que cette alternative présente une distance inacceptable du circuit, alors que la distance entre l’actuel TV Compound sur le terre-plein de l’Esplanade des Pêcheurs et l’entrée du parking des Pêcheurs est seulement de quelques dizaines de mètres. D’autre part la nouvelle localisation du TV Compound, soit sur la nouvelle esplanade du projet, soit au parking des Pêcheurs ou ailleurs, est de nature à pérenniser cet élément du Grand Prix. Il ne serait pas judicieux de continuer sur une affectation provisoire d’un terre-plein destiné tôt ou tard à être utilisé. Cette pérennisation représente un véritable avantage, et non un inconvénient.

 

Donc comme l’a dit le Ministre d’Etat, Serge Telle, le Grand Prix n’est vraiment pas en danger ?

Bien sûr que non ! Et de notre côté, nous sommes prêts à étudier toute autre solution opérationnelle nécessaire. Je n’ai aucun doute, je suis certain qu’avec la bonne volonté de tout le monde, les éventuels ajustements seront trouvés. Nous sommes dans un état d’esprit positif et constructif.

 

Pourquoi vous réagissez seulement maintenant ?

Parce que je considère que cet alarmisme injustifié livré pendant que l’œil du monde était rivé sur le Grand Prix 2016, ne rend pas un bon service, ni au Grand Prix lui-même, ni à la Principauté. C’est pour ces raisons que j’ai décidé de m’expliquer seulement maintenant, calmement et sereinement, quand les discussions redeviennent plus « régionales ».

 

Vous pouvez donc assurer de façon définitive que le projet est bien compatible avec le Grand Prix ?

Complètement ! Je souhaite rappeler qu’il s’agit d’un projet réfléchi, qui est le fruit d’un accord de longue date entre l’État et ma société, afin de requalifier une zone actuellement inexploitée, pour la mettre à la disposition des Monégasques, des résidents, des professionnels du port et des touristes. Il s’agit de créer un nouveau centre destiné à accroître l’attractivité de la Principauté et à compléter la nouvelle esthétique du port, en face du nouveau Yacht Club.

 

Qu’est-ce qui est prévu exactement ?

Autour de la future esplanade deux musées sont prévus : le musée de l’Homme et de la Mer, avec les expositions de Franck Goddio, et le musée Grimaldi. Mais aussi des restaurants, des commerces, des bureaux, des liaisons avec le parking de la digue et avec le Rocher. L’ensemble est destiné aux domaines de l’Etat, sauf la partie de l’immeuble réservée aux logements privés qui permettra ainsi le financement de l’opération, sans aucune charge financière pour l’Etat.

 

Ce projet a été accueilli de quelle façon ?

J’ai la satisfaction d’avoir constaté que sur la qualité du projet, la quasi-totalité des réactions, locales et internationales, ont été très positives. Cela grâce au travail de tous les participants, à commencer par les architectes Ricciotti et Notari, les ingénieurs, les géotechniciens et les spécialistes de l’environnement. Sans oublier l’apport des services de l’Etat : l’Administration des Domaines, la Direction de la Prospective, de l’Urbanisme et de la Mobilité (DPUM) et les service des Travaux Publics.

 

C’est un projet très technique ?

Le projet est techniquement très complexe car il repose sur des fondations profondes, jusqu’à 70 mètres. Il y a aussi la grande portée de la couverture du musée qui est un autre point délicat. Ce projet a dû franchir toutes les difficultés liées à l’utilisation actuelle du terre-plein avec la pleine collaboration de la Société d’Exploitation des Ports de Monaco (SEPM), de la Direction de l’Aménagement Urbain (DAU) et des compagnies concessionnaires.

 

C’est un dossier important pour Monaco ?

Indépendamment des querelles plus ou moins motivées qui ne durent pas, les ouvrages restent et marqueront la Principauté dans les années à venir. Leur beauté et leur performance urbanistique sont les aspects les plus importants. Ne l’oublions pas. J’opère depuis plus de 40 ans en Principauté, avec à mon actif plusieurs dizaines d’immeubles construits. Et je suis très fier de ce projet qui permettra de réaliser des ouvrages indéniablement significatifs pour l’image de la Principauté.

 

Ce projet nécessite une loi de désaffectation de la part du Conseil national ?

Effectivement, c’est ce que prévoit la constitution. Et bien évidement, nous sommes très respectueux des prérogatives des élus du Conseil national.

 

Où en est le permis de construire ?

L’autorisation de construire ne pourra être délivrée qu’après le vote de la loi de désaffectation.

 

Quel est le calendrier prévu pour ce projet ?

Nous présenterons la demande du permis dans quelques jours sous sa forme modificative, car la hauteur de l’immeuble a été fortement diminuée par rapport au premier projet. On espère donc un démarrage des travaux pour la fin de l’année ou pour le tout début de l’année prochaine. La durée des travaux sera d’environ quatre ans et demi, avec une première partie dédiée aux fondations profondes.

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Un État fortcomme anaphore

Monaco Hebdo - Wed, 2016-06-15 14:03
Télétravail, loi sur la sécurité nationale, négociations européennes, interdiction des sacs plastiques ou transparence fiscale… Les membres gouvernement, réunis en conférence de presse autour du ministre d’État, ont fait un point sur les dossiers brûlants de la Principauté.

 

Cela ne fait que quatre mois qu’il a pris les rênes du gouvernement monégasque, mais Serge Telle impose déjà sa patte. Que ce soit au niveau de la communication [1] que de la façon d’appréhender les grands dossiers, dans lesquels on l’a « aidé à rentrer avec une très grande compétence ». Ce sont ces dossiers, les plus actuels ou les plus importants pour la Principauté, sur lesquels il a décidé de faire un point à l’occasion d’une conférence de presse le 2 juin. Avant de laisser le soin à chacun de ses départements de s’exprimer, le ministre d’État a formulé le vœu d’un « État fort », dont il a signé chaque accroche de phrase de son discours. En aucun cas un État fort dans l’exercice du pouvoir, lui qui s’est à de nombreuses reprises, notamment lors de l’intervention sur projet de loi sur la sécurité nationale, défendu de toute dérive autocratique ou totalitaire. Plutôt un État fort dans ses fondations, avec des « finances saines » et l’absence de dette. Dans sa capacité à « assurer la sécurité des personnes dans un contexte international difficile » avec la loi sur la sécurité nationale, comme dans sa capacité à évoluer et se moderniser avec la loi sur le télétravail.

 

« Monde »

Aussi dans sa volonté, malgré ses 2 km2, de faire « entendre et respecter » la voix de la Principauté dans la polyphonie des relations internationales. Car dix ans après ses « fonctions de consul général et d’ambassadeur » à Monaco, c’est ce qu’il l’a « frappé à l’occasion de son retour : l’ouverture de Monaco sur le monde ». « On doit avoir un État fort qui accompagne cette ouverture sur le monde », a lancé Serge Telle. Et pour ce faire, quoi de mieux que de s’assoir à la table ronde des négociations face à l’Europe, d’égal à égal ? Quoi de mieux que de s’engager plus vertueusement que les autres États en faveur de la protection de l’environnement ? « Il faut faire en sorte que l’État monégasque permette que l’ouverture de la Principauté au monde soit bénéfique aux Monégasques », assure Serge Telle. Le nouvel homme fort du gouvernement en est convaincu : c’est la seule feuille de route qui vaille.

1] Lire l’interview de François Chantrait dans Monaco Hebdo n° 973.

 

éCONOMIE

Le télétravail, c’est maintenant C’est un projet de loi « majeur pour le développement économique de la Principauté, pour l’emploi dans notre bassin de population, les Alpes-Maritimes, et pour les employeurs comme les salariés ». Stéphane Valeri a ouvert le bal lors du tour de table des conseillers de gouvernement-ministres. L’homme en charge des affaires sociales et de la santé s’est attardé sur les vertus du télétravail, un des dossiers les plus actuels : « la création de plusieurs milliers d’emplois » — on parle de 7 000 à 8 000 sur plusieurs années —, « le développement du chiffre d’affaires pour les entreprises » — et donc des recettes de l’État — et, bien entendu, l’imparable argument écologique, « moins de gens tous les jours sur la route » — mais antinomique avec la possibilité pour les entreprises de « multiplier par trois le nombre d’employés sans changer de bureaux ». « Une modernisation nécessaire du monde du travail » dont « l’entrée en vigueur n’attend plus que l’adoption du Conseil national », a-t-il lancé. Probablement lors de l’une des deux sessions législatives du 28 ou 29 juin — dont « le gouvernement ne maîtrise pas l’ordre du jour », n’a pas manqué de rappeler Serge Telle —, il s’agit en fait de deux projets de loi. L’un définit les grandes lignes du télétravail : les droits et les devoirs des chefs d’entreprises comme salariés et les modalités de sa mise en place — notamment la présence requise du salarié dans l’entreprise le tiers de son temps de travail. L’autre concerne la ratification de l’avenant à la convention bilatérale entre la France et Monaco. Car de l’autre côté de la frontière, l’Assemblée nationale et le Sénat ont déjà fait le job : la loi a été promulguée le 24 mai.

SOCIETE

Sécurité et libertés : équilibre préservé ?  « On n’est ni en train de transformer la Principauté en un État policier, ni en Big Brother », a tenu à rassurer Patrice Cellario. Le Monsieur Intérieur du gouvernement est revenu sur le projet de loi sur la sécurité nationale, déposé fin novembre 2015 sur le bureau du Conseil national. Il s’agit d’adapter les outils de la Sûreté publique à « l’évolution des temps et des techniques » comme à « l’évolution des risques et menaces » — terrorisme et radicalisation en tête. Notamment renforcer « l’action de prévention de la police administrative » en lui permettant des moyens de renseignement et de surveillance, qui n’existent pas à ce jour en Principauté. « Doter l’arsenal législatif d’un pan qui lui fait défaut », résume Patrice Cellario. Le texte inclut des échanges sécurisés d’informations avec les services extérieurs à Monaco ; une collaboration fondamentale pour être efficace sur un territoire de 2 km2. Et, bien sûr, trouver « un équilibre entre l’ingérence que ça représente et la sécurité ». Ce qui est le cas de ce dispositif, qui ne prodigue « pas de pouvoirs exorbitants », maintient Cellario. Les écoutes seront « fermement encadrées » : la demande doit être motivée et une procédure de contrôle stricte est lancée simultanément. Si l’avis est négatif, la mesure est aussitôt suspendue. « Le ministre d’État ne pourra pas s’assoir sur l’avis de la commission » — qui comprend le juge des libertés publiques et un conseiller national —, a assuré le ministre de l’Intérieur. Ça tombe bien : « Ce n’est pas à mon âge que je vais commencer une carrière de dictateur », s’est amusé Serge Telle, citant le général de Gaulle.

ECOLOGIE

Les sacs plastiques bannis de la Principauté Depuis le 1er juin, les sacs en plastique à usage unique sont interdits à Monaco. « Une mesure forte mais nécessaire », a estimé Marie-Pierre Gramaglia, en charge de l’équipement, de l’environnement et de l’urbanisme. « Chaque seconde, 200 kg de déchets plastiques sont déversés dans les mers et les océans. » Les qualités de cette mesure ne sont plus à prouver : réduction de la pollution par les particules plastiques, économie des ressources nécessaires pour fabriquer ces sacs, et donc préservation de la biodiversité marine ; thème cher au gouvernement princier. Techniquement, tous les sacs ne sont pas bannis : seuls les plus fins, « inférieurs à 50 microns », et les plus petits, « d’une contenance de moins de 25 litres ». Ceux qui sont les plus à même de finir aux ordures — ou dans la nature — sans la moindre chance d’être réutilisés. « Une mesure plus sévère qu’en France », qui doit appliquer cette interdiction au 1er juillet. Encore a-t-il fallu convaincre les commerçants que le plastique, ce n’est pas fantastique. « On en a rencontrés plus de 200 », a certifié la conseillère de gouvernement-ministre. Elle l’assure : « Ils sont dans une démarche engagée », et des contrôles seront effectués. Mieux : cette interdiction va contribuer à « développer les pratiques écoresponsables ». La campagne de sensibilisation « Un sac pour la vie » a cartonné : il fallait surtout proposer une alternative. « À partir de septembre, nous allons distribuer un sac réutilisable à tous les Monégasques », a déclaré Gramaglia. Le 1er janvier 2017, ce sont tous les autres sacs à usage unique qui seront prohibés s’ils contiennent moins de 30 % de matière biosourcée. Et en 2020, adieu gobelets, couverts et autres ustensiles en plastique jetables.

EUROPE

Le Brexit, contretemps dans le dossier européen « La Principauté sera différente dans dix ans, que l’on arrive à un accord d’association avec l’Union européenne (UE) ou pas », a lancé le ministre d’État avant de céder la parole au « chef d’orchestre des négociations », Gilles Tonelli. Le ministre aux relations extérieures et à la coopération mène de sa baguette ce qui est sans conteste l’un des plus gros dossiers de l’État. Monsieur Europe doit « concilier deux contraires : accepter la libre circulation des personnes, des marchandises, des capitaux et des services pour s’ouvrir à un marché de 500 millions de personnes, et conserver les spécificités monégasques ». En route depuis un an, les négociations entre Monaco et L’UE se tiennent au rythme de sept semaines de préparation pour trois jours de discussion. « Le point le plus avancé est le côté institutionnel », avance Tonelli. Mais la substance de cet accord d’association sera « la question des quatre libertés et des modalités ». Le ministre assure être en contact avec les Monégasques concernés, comme les professions réglementées. En attendant la prochaine session, du 6 au 8 juin, des discussions sont menées de concert avec la France pour éviter toute fausse note. Parmi les 130 accords bilatéraux entre les deux pays, « il faut identifier ceux susceptibles d’être touchés par l’accord d’association avec l’Europe ». Et les reconsidérer pour être compatibles. Le bémol sur cette partition risque de se produire le 23 juin : les habitants du Royaume-Uni sont amenés à se prononcer par référendum s’ils souhaitent rester dans l’UE. « Nos négociations dépendent du Brexit », estime Tonelli. Un mauvais tempo pour Monaco : si Brexit il y a, elles pourraient être reportées de deux ans.

ECONOMIE

Finance et transparence, tous les voyants au vert ? Monaco n’est plus sur la liste des États non coopératifs de l’Union européenne (UE). Pourtant, « la Principauté continue de figurer sur des listes discriminantes » de pays membres de l’UE, déplore le conseiller de gouvernement-ministre des finances et de l’économie. Et ce n’est pas faute d’avoir fait de « nombreux efforts en matière de transparence fiscale ». Jean Castellini s’est toutefois voulu rassurant : la Principauté devrait « signer l’accord Taxud en marge d’Ecofin », le conseil de l’UE pour les affaires économiques et financières, qui se tient à Bruxelles le 12 juillet. Un accord qui devrait « amener la disparition de Monaco de la plupart de ces listes nationales ». « Nous organiserons un évènement dédié à l’échange automatique d’informations », a également annoncé Castellini. Un évènement qui fait suite à l’accord ratifié avec l’UE qui automatisera, dès 2018, les échanges d’informations avec les vingt-huit états membres sur les comptes financiers de leurs résidents respectifs. Côté budget, la Principauté peut se targuer d’un excédent de 14 millions d’euros à fin avril. « Des recettes de 352 millions d’euros pour des dépenses de 338 millions », précise l’homme aux finances. Des chiffres « conformes aux inscriptions primitives », note Castellini. « Les finances sont saines, Monaco est attractif ! » Et pour développer cette attractivité, le gouvernement a annoncé la sortie prochaine de Monaco Welcome, une application qui délivre de nombreuses informations pratiques sur les institutions monégasques, les démarches possibles et la vie de tous les jours — écoles, médecins, évènements culturels. Monaco s’amarre à Vintimille… Les navires de la Principauté pourraient bientôt jeter l’ancre à Vintimille. Un besoin nécessaire de s’étendre au regard de l’activité portuaire à Monaco. « Les places sont limitées au port Hercule, et nous avons cette opportunité à tout juste plus de dix milles marins », explique Jean Castellini. La Société d’exploitation des ports de Monaco (SEPM) pourrait ainsi prendre la gestion du port de l’autre côté de la frontière. Une concession de 80 ans pour une somme estimée à 80 millions d’euros. « Un accord a été signé entre la SEPM et les autorités italiennes. Il doit être validé par les services du gouvernement » une fois que toutes « les garanties financières et d’achèvement des travaux » auront été présentées. « Ça va dans le bon sens », estime le ministre des finances et de l’économie.  …et prend son envol pour l’aéroport de Nice Dans le cadre de la privatisation de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, « sept dossiers ont été jugés recevables », dévoile Castellini. Si Monaco n’a pris part dans aucun de ces groupements, « nous les avons rencontrés et nous nous positionnerons ». L’État souhaite investir à hauteur d’un peu moins de 10 % dans le capital de l’aéroport — une somme assurée par le Fonds de réserve constitutionnel (FRC) qui serait comprise entre 100 et 150 millions d’euros. Seule condition, « l’assurance que le dossier corresponde bien à nos ambitions ». Et elles sont triples. Le positionnement stratégique, d’abord, sur le segment haut de gamme et affaire, une clientèle prisée par la Principauté. Une vision à long terme, ensuite, avec un vrai partenariat plutôt qu’une rentabilité éphémère. Et, enfin, le développement de lignes intercontinentales directes, notamment en direction de l’Amérique et de l’Asie.

 

 

 

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« Je vais essayer de rallumer la flamme »

Monaco Hebdo - Wed, 2016-06-15 14:00
Le 10 juin, le chef étoilé du Monte-Carlo Bay, Marcel Ravin, ouvre un restaurant en Martinique : la Table de Marcel (1). Un projet avec une dimension sociale que ce chef a accepté d’expliquer à Monaco Hebdo. Interview.

 

Pourquoi avoir ouvert votre restaurant en Martinique ?

Chaque année je rentre chez moi à la Martinique. Là, je prépare un dîner pour une association locale. Je parraine des écoles, je participe aussi à quelques conférences. Car mon objectif, c’est de pouvoir partager et transmettre. Je n’aime pas ce mot, mais la Martinique veut faire de moi un “modèle” pour tous les jeunes qui sont désœuvrés.

 

Pourquoi tout cela vous touche à ce point ?

Parce que je suis issu d’une famille très modeste. J’ai grandi en Martinique, à la campagne. J’ai quitté l’école assez tôt, parce que je n’aimais pas ça. Je ne me sentais pas suivi. A l’école, j’étais plutôt un rêveur. Et beaucoup de mes professeurs pensaient que j’allais me retrouver en situation d’échec. J’ai eu une enfance professionnelle difficile. J’ai d’ailleurs failli abandonner plusieurs fois.

 

Pourquoi ?

Parce que j’ai rencontré tellement de méchanceté et de cruauté… Même si je suis français, on ne m’avait jamais vraiment donné le sentiment de me sentir chez moi. Et puis finalement, je suis devenu chef en Belgique.

 

Pourquoi pas en France ?

Parce que la France ne m’a jamais vraiment donné cette possibilité. Ensuite, Monaco m’a véritablement aidé à grandir. Et aujourd’hui, tout est plus facile.

C’est donc un juste retour des choses pour vous ?

Je ne suis ni dans la rancœur, ni en train de prendre une revanche. J’ai appris à devenir le cuisinier qui avait toujours rêvé de ressembler à ces cuisiniers qui parlent de partage et de transmission.

 

Pourquoi ouvrir un restaurant en Martinique ?

Aujourd’hui, j’ai beaucoup eu grâce à Monaco. Et désormais, je veux redistribuer ce que j’ai eu à mon pays, la Martinique. Or, en 2013, un ami martiniquais, Geoffroy Marraud des Grottes, m’a proposé de financer l’ouverture d’un restaurant à mon nom dans l’un de ses hôtels, à Fort-de-France, la capitale de la Martinique. J’ai engagé une réflexion. De mon côté, je souhaitais que l’association que je soutiens, L’Espérance patronage Saint-Louis, ne sois pas oubliée dans ce projet.

 

Que fait cette association ?

Cette association vient notamment en aide aux jeunes défavorisés, en créant des filières, dont des CAP cuisine par exemple.

 

La Martinique souffre ?

Je ne veux pas que l’on voit la Martinique uniquement sous cet angle, mais là-bas le taux de chômage est d’environ 20 %. Et la délinquance et la drogue posent de vrais problèmes. Donc le moteur de ce projet, ce n’est pas l’argent. Le moteur, c’est le partage, c’est la formation et la transmission d’un savoir. Je voulais donc avoir la possibilité d’embaucher des jeunes martiniquais dans ce restaurant.

Il existe un vrai potentiel inexploité en Martinique ?

Absolument. La cuisine caribéenne ne se limite pas aux accras de morue et au boudin. C’est un cliché que je ne peux plus supporter. Je me sens le devoir d’être un ambassadeur de mon île que j’aime par dessus tout. Ça me fait mal de voir des gamins martiniquais qui ont décroché un BTS ou un CAP en cuisine se limiter à faire du poisson grillé avec une timbale de riz, alors qu’ils pourraient faire mieux et plus.

 

Il y a combien de salariés dans votre restaurant ?

Pour le moment, ils sont 11 en cuisine, avec l’équipe chargée de la pâtisserie. En salle, ils sont trois pour gérer les 24 couverts du restaurant qui s’appelle La Table de Marcel. Pour la partie bistro, ils sont deux. En tout, il y a une vingtaine de salariés, dont 4 européens. Le reste, ce sont des locaux. On prendra aussi des stagiaires.

 

C’est vraiment possible de faire travailler des jeunes et de viser une cuisine gastronomique de très haut niveau ?

Oui et j’en suis l’exemple même. C’est à moi de gommer les doutes que ces jeunes peuvent avoir. Bien sûr, c’est difficile. Mais je vais essayer de rallumer la flamme. D’ailleurs, j’ai décelé chez certains la volonté de faire de gros efforts.

 

Qui seront les jeunes prioritaires ?

On prendra aussi et surtout les meilleurs jeunes sortis d’écoles hôtelières ou d’apprentissage. Et on fera aussi appel à quelques jeunes en insertion. L’insertion a un côté péjoratif. Je suis pourtant passé par l’insertion et je n’en ai pas souffert. Mes grands-parents m’ont beaucoup apporté, à ce moment-là, y compris en ce qui concerne la cuisine.

Ça ne vous fait pas peur de confier votre nom et votre réputation à des jeunes, qui ne sont pas forcément très expérimentés ?

Sur place, j’ai un chef en qui j’ai toute confiance : Lindley Lanappe. Il est originaire de l’île Maurice et il a travaillé 10 ans avec moi. C’est un cuisinier très exigeant. Pendant ces 10 années, il a connu une progression fulgurante. Lui aussi vient d’un milieu modeste. Nous sommes tous les deux les exemples vivants qui démontrent que oui, c’est possible. On peut y arriver.

 

La décision de lancer ce restaurant a été prise quand ?

Les premiers contacts avec Geoffroy Marraud des Grottes remontent à trois ans, mais ça fait deux ans que je réfléchis sérieusement à comment bâtir ce projet. Une fois la décision prise, on a fait des travaux. Et on ouvre La Table de Marcel le 10 juin. Bref, on voit bien que si ma cuisine peut parfois être basée sur de l’instinct, je ne fais rien sur un coup de tête.

 

En quoi ont consisté les travaux ?

Le restaurant n’existait pas, il a donc fallu tout créer de A à Z. J’ai été associé à la décoration de ce restaurant, mais aussi aux arts de la table. Nous avons travaillé avec l’architecte Didier Lefort. On a misé sur un style très contemporain. Nous avons fait appel à des entreprises martiniquaises, mais aussi italiennes.

 

Combien a coûté ce restaurant ?

Je n’ai pas cherché à le savoir. C’est d’ailleurs un point que l’on a pas abordé, parce ce qu’on n’a pas voulu parler d’argent. Mais je sais que ça a coûté très cher.

 

D’où viennent les produits servis à la Table de Marcel ?

On travaille avec de petits producteurs locaux : des maraichers, des fermiers… J’ai par exemple pu rencontrer là-bas un fermier qui a relancé un élevage de cochons sauvages, qui est aujourd’hui une activité en voie de disparition. Avec le chef Lindley Lanappe, on aimerait contribuer à remettre toute une filière en ordre de marche. Ça prendra du temps et ce ne sera pas simple. Mais on veut démontrer qu’on peut aussi faire du sur-mesure en Martinique, sans que tous les produits ne viennent de métropole.

 

Quelle cuisine est proposée à la Table de Marcel ?

Une cuisine basée sur le rythme des marchés. Alain Ducasse a inventé un mot qui correspond à ce que je veux mettre en place : la naturalité. Je ne veux pas qu’on retrouve ce que je fais à Monaco en Martinique. Je veux proposer autre chose.

 

Des exemples ?

Un loup des Caraïbes qui n’a pas la même chair, ni la même texture que le loup de Méditerranée. Côté viandes, on a de la volaille, du cochon et de l’agneau. On ne fait pas de bœuf, car il n’y en a pas en Martinique.

 

Les tarifs ?

Je veux que le plus de Martiniquais possible puissent venir manger à la Table de Marcel. A midi, on a un menu issu de la carte à 56 euros. Et le soir, le menu, toujours issu de la carte, est proposé à 75 euros. Ce menu est construit autour de quatre entrées, deux poissons, deux viandes et trois desserts.

 

Quels types de vins vous proposez ?

On a imaginé notre livre de cave avec notre sommelier. Avec un système de dépôt-vente pour les plus grandes bouteilles de vin, comme des Châteaux Margaux ou des Châteaux d’Yquem par exemple. On applique une marge et on reverse ensuite au caviste le reste. Ce qui nous permet de ne pas avoir de stocks.

 

Vous misez aussi sur le rhum ?

On a les meilleurs et les plus beaux rhums de Martinique : du JM en rhum vieux, du rhum Clément millésime 1970 et 1976 qui sont exceptionnels, le rhum blanc Neisson, le Bally, le Depaz…

 

Vos rhums préférés ?

Le Depaz et le JM, avec un bon cigare… Enfin, on sert aussi notre rhum arrangé.

 

Vos objectifs avec ce restaurant ?

La Table de Marcel sera une réussite le jour où ces jeunes à qui j’ai décidé de faire confiance, prendront à leur tour des postes à responsabilité. Si quelques-uns ouvrent un petit bistro contemporain en Martinique, ce sera une belle victoire aussi. Car cela permet de remettre la restauration en marche à la Martinique. En effet, il y a aujourd’hui davantage de fast-food que de restaurants ! La première chose que l’on voit en arrivant à l’aéroport Aimé Césaire, c’est un Burger King… Et après, on s’étonne que l’obésité augmente en Martinique…

 

Vous visez une étoile au guide Michelin ?

Sans parler d’étoiles, j’aimerais que la gastronomie martiniquaise soit enfin reconnue. Pourquoi la gastronomie japonaise est plébiscitée et pas celle de Martinique ? Pourtant, grâce à son passé compliqué et controversé, la Martinique est le berceau de l’universalité gastronomique.

 

Vraiment ?

Oui, car chacun est venu avec sa culture : Indiens, Libanais, Chinois, Hollandais, Espagnols, Français, Portugais, Italiens… C’est à travers ça que j’ai compris que je devais me diriger non pas une cuisine fusion, mais une cuisine plurielle.

 

Vous avez déjà une étoile Michelin au Monte-Carlo Bay, donc les inspecteurs du Michelin iront certainement visiter la Table de Marcel ?

Je ne sais pas. Mais si je peux être seulement l’instigateur de leur curiosité, ce sera déjà très bien. Que ce soit pour le Michelin ou pour d’autres.

 

D’un point de vue économique, ce restaurant doit atteindre quel chiffre d’affaires pour être à l’équilibre ?

Ce restaurant est aussi une entreprise. Il doit donc être géré. On fait évidemment très attention aux coûts. Lindley Lanappe occupe sa première place de chef exécutif : je veux qu’il se forme aux contraintes budgétaires, parce que ça fait partie de notre métier. Mais je n’ai pas de pression particulière. Même si, on doit bien sûr faire du chiffre d’affaires et dégager un bénéfice.

 

Et si La Table de Marcel dégage un bénéfice, que deviendra cet argent ?

Une partie des bénéfices seront reversés à l’association Espérance que je soutiens.

 

Vous avez assez de temps pour suivre la Table de Marcel, en plus du Monte-Carlo Bay ?

J’irai en Martinique uniquement sur mon temps de vacances. Parce que je suis très attaché à ce que je fais ici, à Monaco. Je ne mettrai donc jamais en péril mon travail en Principauté pour ce restaurant en Martinique.

 

La SBM vous laisse mener ce projet à votre guise ?

Un accord a été trouvé au terme de très longues discussions, parce que c’est un projet qui repose sur du lien social. De plus, ce restaurant porte mon nom, mais il n’est pas à moi.

 

Quand ferez-vous un premier bilan ?

Même si c’est court, je me donne un an avant de faire un bilan. Si ce bilan était négatif, il se pourrait que j’arrête. Dans les 6 mois à venir, c’est à moi de faire en sorte que les gens comprennent bien ce que nous faisons. En revanche, si ça marche, on pourrait réfléchir à l’ouverture d’autres restaurants similaires.

 

(1) La Table de Marcel, à Fort-de-France (Martinique). Renseignements et réservations au 0596 50 22 22 ou 0596 50 23 02. Email : restauration@hotel-simon.com.

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« C’est compromis »

Monaco Hebdo - Wed, 2016-06-15 13:47
Thierry Crovetto, président de la commission législation du Conseil national, annonce à Monaco Hebdo que l’étude du projet de loi sur la sécurité intérieure espérée fin juin est menacée.

Le projet de loi sur la sécurité intérieure est un texte important pour Monaco ?

Nous avons évidemment conscience de l’importance de ce texte qui a pour but de moderniser et d’encadrer les pratiques liées à la sécurité nationale, ainsi que de lutter contre le terrorisme. Mais nous ne souhaitons pas voter cette loi sur la sécurité nationale les yeux fermés, ni faire un chèque en blanc au gouvernement !

 

Quel est le problème ?

Début avril, le ministre d’Etat s’est engagé à communiquer à la haute assemblée le contenu des textes d’application, les arrêtés ministériels, « d’ici la fin du mois d’avril ».

 

Et où en est-on ?

Malgré nos relances nous n’avons encore rien ! Or, la teneur de ces arrêtés ministériels est indispensable pour bien comprendre la portée de la loi et pour l’étudier correctement. Nous les attendons donc pour avancer. C’est pour cela que le vote de la loi d’ici la fin du mois nous parait compromis.

 

C’est un texte polémique (1) ?

Il faut conserver un juste équilibre entre la sécurité nationale et les libertés individuelles. C’est dans ce sens que nous souhaitons faire évoluer, à la marge, ce texte. Mais pour le moment, le gouvernement semble s’arcbouter sur ses positions. Pour l’instant, on ne voit pas bien la politique du pas vers l’autre…

 

Vous souhaitez voter ce texte ?

Oui, c’est mon souhait, c’est aussi celui de la commission et de la majorité du Conseil national. Nous voulons voter ce texte. C’est important pour Monaco. Mais c’est une loi qui engage l’Etat et notre pays. Notre responsabilité est grande. Et nous l’assumerons.

(1) Lire les réactions publiées dans notre dossier spécial, dans Monaco Hebdo n° 966.

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